Jeunesse, mise en scène par Sevkett, avec Jeanne Guittet et Max Millet

Le théâtre de La Flèche propose une adaptation de la nouvelle de Conrad :  Jeunesse , qui n’aura jamais si bien porté son nom qu’entre les mains de la compagnie Les barbares.

Avec Antoine Laëthier

Les Barbares aussi portent bien leur nom, ils ne sont ni effrayants, ni malveillants mais font éclater tous les codes et les cadres du récit et de la scène par une inventivité et une énergie sans limite. Marlowe, personnage autobiographique de Conrad, raconte avec nostalgie un épisode de sa jeunesse, un long voyage en bateau de Londres à Bangkok sur un grand trois mâts transportant 600 tonnes de charbon. Évidemment, les choses ne se passent pas comme prévu. Essuyant les tempêtes et l’ennui des longues rades, le jeune Marlow et son capitaine en salopette forment un truculent duo. D’aventures en aventures, ils avancent vers leur but. A l’unisson la mise en scène avance de trouvaille en trouvaille, toujours surprenante, toujours décalée. On re-découvre dans ce spectacle les infinies possibilités de la scène et du jeu, dans une ambiance irrésistible, et au son d’un saxophone envoûtant.

C’est un spectacle qui ne se dit pas, mais qui se voit et qui se vit, qui se boit parfois aussi (puisqu’on offre des bières)!

À partir d’une vidéo faite à la piscine pour répondre à un appel à projet que Flavie Fontaine a décidé d’accueillir dans son théâtre la création de ce spectacle décapant et plein d’humour. Fidèle à sa politique, toujours soucieuse de soutenir les jeunes créations, et d’offrir un cadre de travail et de visibilité a des compagnies émergentes, en plein cœur de Paris. Chercher « l’innovation, l’inconnu, le risqué, l’inutile et l’indispensable » comme le dit Pierre Notte, Parrain du théâtre, pour offrir au spectateur une programmation variée et rafraîchissante.

Jeunesse

Auteur : Joseph Conrad
Artistes : Jeanne Guittet, Max Millet
Metteur en scène : Sevkett

Durée 1 heure

Théâtre La Flèche
77 rue de charonne
75011 Paris

lien de réservation

crédit photo © Marie Charbonnier

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