Irène est une femme des années vingt, autrichienne, bourgeoise, féminine, et malencontreusement infidèle. Un jour, elle se fait surprendre par la femme de son amant qui lui demande de l’argent. Va alors commencer un manège qui va l’emmener vers la terreur, vers une tentative de suicide et vers une fin qui, sans la spoiler, est admirable et contributive du propos du texte et du réalisme psychologique de Zweig. .
L’univers est celui des années de l’émancipation de la femme, du bovarisme, des revendications des femmes pour le bonheur, pour le désir. La mise en scène par cadres sur roulettes touche son but. Ce choix d’un décor mobile et adaptable renvoie les contours des pièces de la maison et des psychés au-delà de la scène. au-delà du simple vu, au-delà des paroles dites. Dans le même temps, cette scénographie figure ce que cette intrigue enferme lentement chaque personnage, parfois étouffé par le décor. Abordés aussi la question de la vérité et de la justice dans ce que ces notions se confrontent sans cesse, après avoir eu coup férir avec nos inconscients, à la justice des hommes.
Le livre de Stefan Zweig s’appelle Angst en allemand qui se traduit par “La peur” mais aussi par “Angoisse”. Remercions Elodie Ménant et le talent de ses trois comédiens d’avoir su restituer et le texte de Zweig et cette angoisse.
Crédits Photos © Olivier Brajon
Visuel Affiche
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