Samuel Achache propose au Festival d’Avignon un spectacle musical à la dramaturgie foutraque autant que burlesque où les mélodies de Schumann accompagnent les clowneries des personnages.
Tout commence par un effondrement : celui d’une maison comme celui d’une musique. Sur scène, l’espace se déconstruit au fur et à mesure des histoires qui s’y déroulent, à l’image des abattements ressentis par les personnages, en accord avec cette musique en apparence parfaite. Les fins seront pour les protagonistes des tentatives de débuts, des points de départ pour la construction de nouvelles fictions.
Comment est-il possible de reconstruire musicalement à partir d’un désastre ?
L’art est un défi. Samuel Achache s’est lancé le défi de ne rien dire ou si peu en utilisant le mythe de Tristan et Isolde, des mélodies de Schumann et une énorme massue à détruire des murs. On penserait à Christoph Marthaler si l’édifice scénographique se chargeait de nous délivrer une pensée ailleurs que dans l’amour des clowneries. On s’ennuie ferme les premières grimaces passées.
Le beau est supposé, selon Achache, reconstruire après l’anéantissement. Manque la beauté du désir remplacée par le beau dégoulinant de la pulsion infantile. Dommage.
Sans Tambour
Avec Gulrim Choï, Lionel Dray, Antonin-Tri Hoang, Florent Hubert, Sébastien Innocenti, Sarah Le Picard, Léo-Antonin Lutinier, Agathe Peyrat, Ève Risser
Mise en scène Samuel Achache
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Crédit Photo © Christophe Raynaud de Lage