N’oubliez jamais que lorsqu’une femme en combat une autre, l’issue est souvent fatale
Merteuil n’est pas un spin-off des liaisons dangereuses, mais un prolongement. La pièce imaginée par Marjorie Frantz raconte la rencontre entre La marquise de Merteuil et Cécile de Volanges, quinze après les faits relatés dans le roman épistolaire. L’éditeur de ses lettres prétendument retrouvées a laissé en bas de page à la fin du roman la note suivante : Des raisons particulières et des considérations que nous nous ferons toujours un devoir de respecter, nous forcent de nous arrêter ici. Nous ne pouvons, dans ce moment, ni donner au lecteur la suite des aventures de mademoiselle de Volanges, ni lui faire connaître les sinistres événements qui ont comblé les malheurs ou achevé la punition de Madame de Merteuil. Peut-être quelque jour nous sera-t-il permis de compléter cet ouvrage ; mais nous ne pouvons prendre aucun engagement à ce sujet, et quand nous le pourrions, nous croirions encore devoir auparavant consulter le goût du public, qui n’a pas les mêmes raisons que nous de s’intéresser à cette lecture.
Ce jour-là est donc arrivé par la plume -et le jeu- merveilleuse de Marjorie Frantz. Quinze ans après la mort de Valmont, Merteuil va réapparaître, invitée par Cécile de Volanges pour un face-à-face qui va s’apparenter à un règlement de compte.
PAR AILLEURS NOTEZ LA DATE DU 6 MAI
Voix
texte et mise en scène Gérard Watkins
à La Tempête de La Cartoucherie de Vincennes
D’où viennent ces voix qui parlent dans nos têtes ? Que murmurent-elles ? Un groupe de parole s’installe. Chacun est venu raconter « ses » voix. Non pas celles de la conscience, mais des voix réelles, bien distinctes. Des « voix » qui parlent, chuchotent ou hurlent pour le meilleur ou pour le pire. Parfois bienveillantes, assurément troublantes, elles sont souvent sources d’angoisse et de frayeur. Comment vivre et trouver sa place lorsque l’on est assailli par leur présence ? Comment composer avec elles sans être taxé de schizophrénie ? Plusieurs centaines de milliers de personnes en France seraient touchées par ce phénomène. Un mystère bien réel et porteur de sens dans lequel nous sommes invités à plonger sans a priori. Jusqu’au basculement fantastique de l’incarnation de ces voix pour mieux dire le trouble, pour mieux s’en libérer peut-être. Dans le sillage d’Hamlet, cette nouvelle création de Gérard Watkins promet d’être une immersion sensorielle dans le monde inouï des entendeurs de voix – comme une porte d’entrée – pour mieux percevoir et déchiffrer la multiplicité trouble et vacillante de notre monde.